|
.::! Serie A - Tous contre l'Inter !::.
08/09/2006 22:20
Pour la première fois de son histoire, la Juventus Turin, reléguée en Série B et déchue de ses deux derniers titres de champion, ne sera pas présente à la reprise de la Serie A ce week-end. Par ailleurs, en raison des pénalités de points infligées à quatre clubs (Milan AC, Lazio Rome, Fiorentina et Reggina) cette saison aura un peu des allures de course poursuite entre les deux clubs milanais. En effet, la Roma semble être la seule formation en mesure de bousculer cette hiérarchie même si Palerme entend profiter de l'occasion pour franchir un nouveau pallier.
Sacré champion, pour la première fois depuis 1989, l'Inter Milan s'est donné les moyens de confirmer sur les terrains ce titre obtenu sur tapis vert en effectuant une nouvelle fois un recrutement spectaculaire. Mais la mort soudaine du président Giacinto Facchetti est venue endeuiller le club de Massimo Moratti toujours à la recherche de sa gloire passée.
Roberto Mancini disposera pourtant cette saison d'un effectif impressionnant et pourra s'appuyer sur un groupe de 27 professionnels présentant la particularité de comporter huit Argentins pour seulement cinq joueurs italiens. Un drôle de paradoxe au pays des champions du monde. Dans le secteur défensif et de la récupération, l'Inter n'a pas fait dans le détail en s'assurant les services du champion du monde Fabio Grosso, des Français Patrick Vieira et Oliver Dacourt et du Brésilien Maicon. Un effort comparable a été fait en attaque où le Suédois Zlatan Ibrahimovic et l'Argentin Hernán Crespo sont venus épauler Adriano, Alvaro Recoba et Julio Cruz. Rien que du beau monde. Reste à savoir cependant si Mancini arrivera à trouver rapidement le bon système pour faire jouer toutes ces stars ensembles. Pourtant, l'Inter a déjà donné une image de sa force de frappe en remontant trois buts à la Roma en finale de la Supercoupe d'Italie, grâce à un super Luis Figo, pour s'imposer finalement 4:3.
Quand Turin se croise…
 |
Au niveau de l'effectif, l'AC Milan n'a rien à envier à son voisin avec un groupe de 24 internationaux dont treize italiens. Mais cette saison, Carlo Ancelotti va devoir résoudre deux gros problèmes: remonter le plus rapidement possible huit points de pénalité et trouver une solution miracle en attaque pour faire oublier le départ d'Andriy Shevchenko à Chelsea. Ancelotti attend beaucoup du brésilien Ricardo Oliveira, arrivé en provenance du Betis Séville qui avait marqué 23 buts en 37 rencontres. Mais restent aussi l'inusable Filippo Inzaghi et Alberto Gilardino, auteur de 17 buts la saison dernière. Enfin, il pourra compter sur l'homogénéité d'un groupe parfaitement rodé, même si la défense commence à prendre de l'âge à l'image d'Alessandro Costacurta, 40 ans, Paolo Maldini, 38 ans, Cafu, 36 ans et Giuseppe Favalli, 34 ans. Un handicap que compensera sans doute son extraordinaire milieu de terrain où l'on retrouve Kaká, Andrea Pirlo, Gennaro Gattuso, Clarence Seedorf, Serginho, Massimo Ambrosini et l'espoir français Yoann Gourcuff.
La Roma de son côté avait terminé la saison en boulet de canon en battant le record de victoires consécutives dans la Serie A (11). Mais le club romain est plus que jamais "Totti-dépendant". Quand son capitaine est inspiré, la Roma peut lutter avec les plus grands. Après une Coupe du Monde de la FIFA 2006 en demi-teinte, sans doute pour être revenu trop vite après une grave blessure, on attend désormais de voir à quel niveau va évoluer le génial numéro 10
Derrière, la Lazio Rome et la Fiorentina partiront respectivement avec 11 et 19 points de retard, un handicap trop lourd à remonter, même pour un buteur de la classe de Luca Toni. Ces divers éléments pourraient faire l'affaire de Palerme, un des clubs de la Serie A qui compte le moins de joueurs étrangers (quatre) et qui s'appuie sur un groupe solidaire et complémentaire sans grande vedette. Enfin, dernier paradoxe de ce championnat étrange, le Torino, renforcé par Stefano Fiore, retrouve la Serie A l'année même où son grand rival de la Juventus rejoint la Serie B…
| |